Grézac et son patrimoine

Grézac est une commune rurale située au sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans la frange continentale de la côte de Beauté. Localisée au cœur des grandes champagnes agricoles saintongeaises, elle n’est distante que de quelques kilomètres de Cozes.

En 1791, il y avait 1032 habitants, 582 en 1946, et au dernier recensement en 2015, 916 habitants.

La commune de Grézac se compose des villages et lieux-dits suivants : Bois de la Brousse, Bois de l’Ajonc, Bois de l’Etourneau, Bois des Luguets, Bois du Chapitre, Chez Martin, France, la Combe des Brelans, le Chainol, les Alluchons, les Charloteaux, Pellegrain.

De tout temps, l’agriculture a été l’économie dominante de la région. Aujourd’hui, encore, plus de 50% des terres sont réservées aux céréales : blé, orge, maïs. Le reste est composé de vignes entrecoupées de petits bois. On produit surtout du cognac. Malgré la diminution du nombre d’agriculteurs, les petites exploitations subsistent. 

Historique

  • Ils ont fait l histoire de Grézac

    pdf | 203,67 Ko | 19 Mars 2004

Une grande nécropole gauloise comportant diverses structures funéraires a été découverte à Grézac. L’archéologie aérienne a permis de mettre en évidence des structures circulaires ou carrées, de toutes tailles. Ces monuments funéraires abritaient des sépultures à incinération.

Au néolithique, le pays était déjà occupé. On a trouvé, au lieu-dit Moulin Rompu, un polissoir du IIIe siècle avant J-C.

À l’époque romaine, la campagne est en plein essor. De cette période, on connaît l’emplacement d’une villa gallo-romaine qui était une exploitation agricole. Elle se composait de trois parties distinctes, mitoyennes, souvent protégées par un enclos : l’urbana, la maison du maître, la rustica où logeaient les esclaves et les bêtes, et la fructuaria, composée des greniers et hangars. 

Des traces datant de la civilisation médiévale sont toujours présentes et visibles sur la commune. On peut prendre comme exemple un chemin traversant le village, jadis utilisé par les moines de l’abbaye de Vaux, qui menait à la commune d’Arces dans un sens et à Benelle à son opposé. Cette dernière paroisse n’existe plus aujourd’hui.

Au Moyen Âge, le bourg est actif. Il sert de relais sur la route de Saint-Jacques de Compostelle pour les pèlerins qui se rendent à Talmont. Un prieuré de l’ordre de Grammont exploite les terres près d’Ambreuil, à la limite entre le plateau calcaire et les terres alluviales de la Seudre.

Quelques familles ont marqué le territoire et ont contribué ou participé au développement d’un patrimoine immobilier et architectural non négligeable qui subsiste encore aujourd’hui. C’est ainsi le cas de la famille Guiton de Maulévnien qui a vécu au château de Longchamp. Ce château déjà mentionné dès 1384 a été occupé par d’autres familles de grandes lignées avant d’être vendu comme bien national en 1794 après que son propriétaire eu été guillotiné pour correspondance anti-révolutionnaire. Cet édifice sera morcelé et ses bâtiments seront détruits en plusieurs étapes.

Le Moulin d’Ambreuil

Les moulins ont animé pendant des siècles la vie de nos campagnes en Aunis et Saintonge. Moulins à eau ou à vent, ils constituent un élément essentiel du patrimoine rural mais beaucoup d’entre eux ont disparu ou ne sont plus que ruines.
Le moulin à eau d’Ambreuil situé sur la Seudre à Grézac, a cessé de fonctionner par la baisse du régime hydraulique due à une sécheresse ou à l’étiage saisonnier puis par le détournement de la rivière. A sa place, un moulin à vent fut construit entre 1750 et 1800.
Ce moulin à vent de type moulin tour, est constitué d’une tour en maçonnerie, surmontée d’une calotte orientable dans le sens du vent qui supporte les ailes fixées à un axe horizontal légèrement incliné vers le haut et un toit en bardage.
Plusieurs propriétaires s’y succédèrent (en 1853 Monsieur Libaudeau et en 1914 Monsieur Herard) puis le moulin tomba en ruine.
En 1959, Monsieur Berthelot Gabriel achète l’ensemble des bâtiments dont le moulin à vent qui, recouvert de lierre, ne possède plus ni toit, ni ailes.
En 1968, son fils Serge hérite de la propriété.
En 1970, l’idée lui vient de mettre un toit, puis le temps passe. Ce n’est qu’en 2011 qu’il pense à nouveau à la rénovation de ce bien, il confie alors ces travaux à une entreprise spécialisée.
Au cours de l’été 2012, le vieux moulin retrouve sa coiffe avec sa rose des vents et ses ailes .   
Il se présente maintenant comme une belle tour soigneusement ravalée en pierres apparentes.
Le travail est soigné et le moulin ainsi restauré a fière allure.
 

Le Moulin des Alluchons

Il ne reste de ce moulin que la tonnelle qui a perdu depuis longtemps sa toiture, mais un détail vient éclairer la vie passée de ce moulin : c’est un petit buste scellé au milieu des autres pierres.
Il est fait de pierre calcaire sculptée et gravée. Ce petit buste porte la date de 1770, probablement la date de construction de ce moulin qui domine d’un coté la prairie de Pellegrain avec la Seudre au fond, de l’autre la plaine de Cozes avec au fond l’estuaire de la Gironde. 

Haut de page